
Cela fait maintenant quelques années que l’obtention d’un DNSEP[1] est conditionnée par la rédaction d’un mémoire de « recherche ». Auparavant, les écoles encourageaient leurs étudiants à rédiger un texte de ce type, ne serait-ce que pour les inciter à produire un discours (mieux) construit sur leur propre travail. Mais cette pratique n’était contrainte par aucune évaluation. L’apparition du mémoire dans l’évaluation du DNSEP n’a pas été sans poser un certain nombre de problèmes et a généré des inquiétudes justifiées de la part des enseignants d’école d’art.

Au commencement était le verbe…
Dans un article très éclairant de 2009, Tristan Trémeau posait clairement le problème :
« En France, le rapport de l’AERES (agence d’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur) consistant en une “évaluation prescriptive portant sur la possibilité d’attribution du grade de Master aux titulaires du DNSEP par les écoles d’art”, en date du 30 janvier 2009, a provoqué une levée de boucliers de la majorité des enseignants, étudiants et directeurs des écoles des beaux-arts. Il faut dire que ce rapport de six pages (!) qui engage l’avenir de ces institutions, signé par quatorze experts (universitaires, professeurs en écoles d’art et professionnels de l’art) à la suite de visites de sept écoles, est particulièrement caricatural. Il ne fait que prescrire des critères universitaires réducteurs dont, en premier lieu, la réalisation d’un mémoire de fin d’études selon le format universitaire (100.000 signes, conventions typographiques et bibliographiques…), incitant chaque étudiant à appréhender une problématique esthétique et/ ou historique à distance plus ou moins grande de sa pratique, le tout sous la direction d’un professeur titulaire d’un doctorat et en vue d’une soutenance face à un jury spécifique composé pour moitié de docteurs. Les écoles d’art françaises revendiquent au contraire la nécessité de préserver une pluralité de formes,voire de supports ou de médiums (texte, images, son, vidéo…), au nom d’un principe pédagogique qui est au fondement de ces institutions : la construction d’un projet artistique personnel et individué pour chaque étudiant, lequel suppose la singularité poétique (au sens originel de production à la forme) de la langue déployée et de l’oeuvre produite[2]. »
Depuis 2009, les choses ont un peu évolué et les écoles d’art ont acquis une certaine souplesse dans leur définition du mémoire, souplesse elle-même admise par le rapport de la Direction Générale de la création artistique de juin 2013 :
« La synthèse des débats et des procès-verbaux des jurys de diplômes 2012 a fait apparaître la grande richesse des mémoires réalisés par les étudiants sous la supervision de leurs directeurs de mémoire ; là, ils préfigurent une thèse, là encore, ils constituent des éléments de langages pour une œuvre naissante ; ici ils cultivent un champ personnel grâce à une forme poétique. Ils peuvent également prendre la forme d’une dissertation, d’écrits d’artistes ou bien de libres associations…
Les livres d’artistes, qui ont construit depuis longtemps et, encore aujourd’hui, ce lien nécessaire entre forme, invention artistique et distanciation théorique, ont été largement retenus par les étudiants qui se sont appropriés cette forme souvent caractéristique de la recherche en art. […] Il apparaît que les établissements disposent d’une assez grande latitude pour définir la forme du mémoire. Celui-ci devant manifester une pensée “problématisée” présentant questionnements et positions de l’étudiant sur la ou les différentes hypothèses soulevées. Il devra, comme cela a été précédemment précisé, être tenu compte de l’originalité du sujet et de son traitement notamment s’il s’agit de reposer une problématique déjà explorée par ailleurs, de son inscription dans un champ de pensée, de la qualité de la bibliographie et, le cas échéant, de son articulation avec le “travail plastique” présenté pour le diplôme. La réflexion mise en place, dans chaque école, entre les membres des équipes pédagogiques concernées peut compléter ces propositions. »
Nous y voilà, la liberté tant chérie des écoles d’art paraît acquise. Oui, mais…
Il te faudra courir vite et longtemps…
Ce qui faisait surtout paniquer les étudiants est cette histoire de 100.000 signes rédigés selon les normes universitaires, et on les comprend… En effet, il paraissait totalement irréaliste de demander à des étudiants, ne pratiquant que très peu l’écriture (hormis quelques partiels d’histoire de l’art ou d’esthétique), de pondre au débotté 100.000 signes d’une pensée structurée et référencée. La chose paraissait tout aussi absurde d’un point de vue pédagogique, obligeant l’étudiant (et donc l’enseignant) à mettre en œuvre et déployer une méthodologie très lourde (la méthodologie universitaire) pour répondre à un exercice unique et sans lendemain. Bref, la perspective de beaucoup de temps perdu pour pas grand-chose…
Lorsqu’on connait les parcours universitaires de Licence et de Master d’arts plastiques, on sait que chaque étudiant fournit un certain nombre de textes au fil de ses premières années. La Licence étant elle-même finalisée par un mémoire de projet. Le Master est quant à lui ponctué de deux mémoires : un en première année, plutôt court, et un autre en seconde année (dont la taille oscille entre 100.000 et 200.000 signes selon les facs !). Ce deuxième mémoire, auquel les étudiants consacrent toute leur 2e année de master, est supposé mener au doctorat. En outre, faut-il préciser que les étudiants des universités sont suivis dans leur scolarité quasi uniquement par des enseignants-chercheurs[3] (quelques chargés de cours, mais la plupart sont aussi docteurs ou doctorants) desquels ils apprennent les rudiments d’un « bon » texte ainsi que les rites universitaires[4].
Inutile de préciser que le parcours d’un étudiant des beaux-arts est différent. Durant son premier cycle (Licence), un étudiant des beaux-arts consacre toute son énergie et son temps à sa pratique plastique et à l’acquisition d’une culture artistique. Il n’a généralement pas l’occasion de rédiger des textes extrêmement approfondis durant ces trois premières années (sauf de rares exceptions) au-delà des notes d’intentions accompagnant ses travaux ou des devoirs d’histoire de l’art et d’esthétique. La 4e année (Master 1) est traditionnellement consacrée aux expérimentations personnelles permettant à l’étudiant une certaine prise de risque ; et la 5e à l’élaboration de formes abouties en vue de l’obtention du DNSEP.
Durant ce cursus, l’étudiant en école d’art est aiguillé par un corps enseignant composé d’artistes et de théoriciens de l’art (pour faire vite) dont une extrême minorité est titulaire d’un doctorat (souvent les professeurs de théorie, avec lesquels ils passent le moins de temps !). À ce stade, il est essentiel de préciser que l’ambition des écoles d’art est de former des artistes (plasticiens, auteurs de bandes dessinées, peintres, vidéastes, etc.) ou des professionnels des arts appliqués (illustrateurs, designers graphiques, designers objets, spécialistes multimédias, etc.), donc avec un fort investissement du côté de la pratique. Cela ne veut évidemment pas dire que ces futurs professionnels soient une armée d’illettrés (« Bête comme un peintre ! »), mais seulement que le choix d’un cursus spécialisé a ses raisons. On peut alors facilement imaginer la complexité d’arriver en milieu de Master 1 et d’essayer de comprendre ce qu’est un mémoire, puis de se lancer dans des recherches sérieuses nécessaires à sa rédaction…
Du point de vue des enseignants chargés des mémoires, cela n’est pas non plus sans difficulté. Outre le fait de déployer cette fameuse méthodologie de recherche, il se pose un problème très concret que les universitaires devraient comprendre facilement : la pluralité des problématiques des étudiants. Si à la fac, un étudiant de Master a le choix dans les enseignants à même de suivre son projet (et donc des champs de compétence !), dans les écoles d’art c’est bien souvent un ou deux enseignants qui sont chargés de suivre l’ensemble des mémoires. Il est alors totalement illusoire de croire que ce dernier puisse être à même d’être spécialiste en tout, même s’il fait appel à la bonne volonté de ses collègues pour aiguiller les étudiants et relire leurs mémoires. Et contrairement à ses collègues universitaires — pour qui le mémoire reste l’élément central d’évaluation — les mémoires d’école d’art n’ont qu’une place subsidiaire (ils ne sont désormais plus « notés », mais « évalués », bien que leur soutenance soit nécessaire à la présentation de l’étudiant à l’examen final de DNSEP). Imaginez un peu : dans certains cas une vingtaine d’étudiants de Master 2, avec chacun des sujets différents, auxquels il faut ajouter la même quantité de Master 1 en train de débroussailler leur sujet. Comment envisager qu’un enseignant normalement constitué s’en sorte ? Si on ajoute les 18 heures de cours hebdomadaires et les publications personnelles nécessaires à l’encrage de l’enseignant dans son milieu professionnel, aucun prof de fac n’accepterait ça ! Concrètement, le résultat est que les étudiants ayant déjà des bases en terme d’écriture s’en sortent, les autres bricolent un mémoire où il ne faudra pas être trop regardant sur la solidité de la démonstration ou l’emploie du copier/coller…
Mais alors, pourquoi les étudiants ne font-ils pas des « livres d’artistes » ou de « libres associations » (sic) ? C’est bien simple, toutes ces formes nécessitent elles aussi un savoir-faire et n’auront de sens que si elles s’inscrivent dans la démarche de l’étudiant (et oui, un livre d’artiste n’est pas un livre d’images un peu chic !).
…pour gravir une montagne sans sommet…
Toute l’hypocrisie de ce mémoire réside dans ce qu’il laisse miroiter aux futurs titulaires du DNSEP. En théorie, un titulaire d’un DNSEP obtient le grade de « Master ». Toujours en théorie, ce grade permet de s’inscrire en thèse à la fac… sauf qu’en pratique ça n’arrive quasiment jamais. Les professeurs des universités en capacité de diriger les thèses rechignent à prendre des étudiants des beaux arts (à juste titre, voir plus haut), se méfiant de leurs capacités à produire une recherche répondant aux normes universitaires. Lorsque les titulaires d’un DNSEP décident d’aller à l’université pour faire une thèse, ils doivent alors refaire un Master (même si on leur accorde quelques crédits « pratiques ») comme à l’époque où le DNSEP n’était pas un Master… manière de dire que leur mémoire d’école d’art vaut peau de zob.
… et craindre le courroux de l’AERES comme les dix plaies d’Égypte.
Hormis le sale coup fait aux étudiants, tout cela ne serait pas très grave si on n’avait pas inventé un organisme destiné à contrôler la recherche dans les écoles d’art. Les écoles d’art — comme à leur habitude — auraient bricolé des formes inédites ou des manières inventives de contourner le problème. Mais voilà, l’AERES — qui s’occupait déjà d’évaluer les équipes de recherches des universités — s’est vue chargée de l’évaluation des écoles d’art [6]. Évidemment, le fameux mémoire de DNSEP entre dans les critères d’évaluation mettant directement en jeu la possibilité, pour une école, de délivrer un DNSEP désormais diplôme de niveau Master 2. Sans la possibilité de délivrer ce diplôme, une école d’art est condamnée et réduite à donner des cours pour les scolaires ou des cours du soir. Pour le moment, je ne connais pas encore de cas d’école rétrogradée pour cause de mémoires de DNSEP non conformes (les évaluations ne tomberont qu’en 2015 !), mais faisons un peu de politique-fiction (car tout est finalement très politique…) :
Imaginons qu’en 2015 l’AERES décide de fourrer sont nez dans les mémoires soutenus dans les écoles. Imaginons qu’elle tombe sur un paquet de mémoires composé de mémoires de type « universitaire », de « livres d’artistes » et de mémoires de « libres associations ». Comme les membres de l’AERES sont essentiellement des universitaires, ils vont naturellement laisser de côté les objets atypiques — par faute de critères d’évaluations précis — pour se concentrer sur les mémoires de type « universitaire ». Imaginons maintenant que parmi ces mémoires qui retiendront l’attention des évaluateurs, ils débusquent quelques copier/coller (le plagiat étant théoriquement interdit dans les normes universitaires !), des mémoires mal ficelés ou pas au niveau. La réaction naturelle et normale (c’est leur rôle !) sera donc de signaler cela dans leur rapport, ce qui pourrait rendre compliquée la validation des diplômes pour l’école en question. Alors que feront les écoles d’art soucieuses de garder leurs formations : ils demanderont aux professeurs chargés des mémoires de suivre d’encore plus près la rédaction des mémoires (autrement dit, de les écrire à la place des étudiants !) afin d’éviter un déclassement de l’école[5]. Bref, ça sera un peu comme la fête des mères en première année de maternelle : quand on a un joli dessin en nouilles bien colorié, on est sûr que la maîtresse a bien travaillé !

++++
Lire à ce sujet les articles de Jean-Noel Lafargue qui donne un tour d’horizon des mémoires d’école d’art.
[1] Diplôme National d’Expression Plastique, diplôme délivré par les écoles des Beaux-Arts
[2] Tristan Trémeaux, « Les écoles supérieures d’art en recherche d’identité », L’Art Même n°45, 4e semestre 2009, p. 5.
[3] Maitres de conférence et professeurs, c’est-à-dire au minimum titulaires d’un doctorat et ayant survécu aux divers dispositifs de sélection universitaires
[4] Ayant moi-même été étudiant puis enseignant à l’université, j’ai pu voir à quel point une sélection s’opère sur ce type de critère.
[5] Évidemment, j’oublie ici de parler du temps supplémentaire nécessaire à cette tache, temps pris évidemment sur l’enseignement et qui se fera au détriment du contenu réel (et non fantasmé) des formations.
[6] On me précise qu’a la précédente évaluation de l’aeres les jurys étaient composés de professeurs d’écoles d’art et d’universitaires.
Se pose la question des doctorats d’école d’art, donc. Il y a une voie à inventer, hors canons universitaires. L’Université a imposé aux écoles d’art une certaine vision de la recherche et des diplômes, dans le but de ne pas perdre le contrôle, je pense. Il faut à présent que nous nous rebiffions en faisant quelques propositions. Je pense que des gens comme toi ou moi, qui ont un pied dans chacun de ces deux mondes, avons un rôle à jouer dans le débat. Idéalement, il faudrait que d’autres que nous s’en soucient 🙂
Si on tient vraiment à cette histoire de thèse dans les écoles d’art (ce qui n’est absolument pas mon cas, mais c’est un autre débat) il faudrait effectivement inventer des formes nouvelles et dans ce cas pourquoi vouloir absolument appeler cela « thèse » (même si je ne suis pas contre le fait d’avoir le statut d’enseignant-chercheur surtout si le salaire est en conséquence!). Je m’interroge vraiment sur le bien fondé de garder les étudiants 3 ans de plus (minimum) dans les écoles d’art alors même que beaucoup ont déjà du mal à s’extraire de ce cocon douillet (quoi qu’en même temps, un atelier quasi gratos pendant 3 ans supplémentaires c’est toujours bon à prendre!). Je n’ai pas d’avis totalement tranché sur le sujet, mais je crains que les écoles d’art veuillent faire des thèses pour le coté prestigieux de l’affaire sans vraiment se soucier des contenus (même si comme tu le dis Jean Noel, cette forme serait à inventer…). Bref, mon opinion sur la question est encore assez flou même si ce texte est une tentative de mettre mes idées au clair!)
Bien le bonjour,
L’art qui est enseign depuis les annes 70, ne peut que conduire une annexion
par l’enseignement suprieur, de ce qui tait dj une annexion par il est vrai
du « pas trs aisment dfinissable ».
Je serais heureux de vous voir dvelopper ce « pas trs aisment dfinissable »
qui a vos prfrences.
J’essaie de mon ct d’en cerner les contours. Et j’arrive au constat d’une refonte
des arts autour de noms aujourd’hui trs connus. Ces noms sont ceux d’artistes
comme d’intellectuels.
Quel usage est-il fait de ces noms ?
Vous le savez: les artistes multi-mdiums et tourns vers l’expo plutt que
l’atelier sont coachs par des curateurs, c’est--dire des universitaires ou
pas loin. Ces curateurs se rclament massivement de tout un « paysage »
intellectuel, d’un cadre de rfrences, qui trahit une absence de capacit
d’tonnements, et la crainte aussi de s’isoler.
Bonne journe
Jean Pierre Martinot
Paris 18
Date: Mon, 17 Feb 2014 20:04:48 +0000 To: krisvitti@live.fr
Vincent, je pense que vous vous faites des idées sur les commissaires d’exposition qui exposent l’art contemporain (la question est différente pour l’art moderne et ancien). Il s’agit bien souvent de jeunes gens ayant, certes, suivi un cursus universitaire mais rarement des universitaires au sens strict du terme (des profs et des chercheurs) hormis dans les grandes institutions où il s’agit bien souvent d’historiens de l’art et de conservateurs du patrimoine (donc pas nécessairement des docteurs mais des gens ayant réussit un concours de la fonction publique et suivi une formation ad hoc). Si j’étais un peu méchant, je dirais que la plupart de ces jeunes commissaire ont peu de culture artistique, peu de recul sur l’actualité artistique,et qu’il essayent de se caser professionnellement (ce qui est légitime) en suivant ce qu’ils pensent avoir compris de l’air du temps (évidemment, je fais des généralités, ayant été moi même un jeune commissaire dans ce cas, je me rends compte des naïvetés de mes premières expos). .
Par contre, la question de ce qui est enseigné dans les écoles d’art me parait centrale et cela d’autant plus que j’y participe. C’est assez vertigineux de penser qu’on puisse être prescripteurs en enseignant les rudiments de la théorie de l’art à de futurs artistes. Penser que des critiques d’art légitimés par leurs publication enseignent aux étudiants les discours leur valant cette légitimité.Si on pousse cette logique un peu manichéenne à bout, on se rend compte que tout ça n’est pas trés créatif, même si les profs d’esthétique ou d’histoire de l’art des école d’art cherchent toujours de nouvelles approches pour intéresser un public qui ne s’est pas inscrit en école d’art pour suivre ce genre de cours (il veulent avant tout « créer »). En même temps, mon expérience me fait dire qu’il aménagent leur petite sauce avec les références théoriques qu’on leur donne (dans leur cursus, ils côtoient plusieurs profs avec des discours différents ce qui est une bonne chose)…
Et puis la prise de pouvoir du discours sur les œuvres est une vieille histoire cyclique trés bien racontée par Arthur Danto dans « l’Assujettissement Phiosophique de l’art ».
De la nécessité des théories
Les critiques du genre grincheux qui, depuis toujours, réclament des artistes vivants « des réalisations, et non des théories », vont déplorer à nouveau que les « peintres perdent un temps précieux à édifier des systèmes au lieu d’œuvrer, qu’ils opposent la barrière de la sèche raison à leurs dons naturels », etc… L’antienne, fort connue, se fait déjà entendre. Sous le couvert du bon sens, la majorité du public continuera à prodiguer aux artistes de véritables exhortations à la bêtise ([1]) ».
([1]) LHÔTE, André, Les invariantes plastiques, Paris, p. 28.