Dernière grosse déception en date, Chasing Napoléon la nouvelle exposition du Palais de Tokyo.

Max Fécamp, Napoléon à Austerlitz (sans le cheval blanc d'Henri IV).

Une scénographie baclée, un service minimum pour la médiation pour des œuvres vraiment pas terribles et un « thème » hyper foireux (je reparlerai des « thème foireux » dans un prochain post  sur Dead Line au MAMVP) à la recherche de la polémique fastoche à la petite semaine (hommage à « Unabomber »… no comment!). Perle ultime de la novlangue n’importequiste de l’art contemporain, ces deux phrases prélevées dans la brochure rachitique de Chasing Napoléon: « Vacillement des interprétations, renversement des valeurs, paradoxe des situations… CHASING NAPOLEON prend acte d’une bérézina qui met en déroute le réel lui-même. Après GAKONA et SPY NUMBERS, le spectre électromagnétique et l’infra-mince, Marc-Olivier Wahler réunit dix-huit artistes dont les œuvres sont autant d’instructions pour se soustraire au regard et se réfugier dans les marges du visible. ».Plouf, Plouf! Résultat, on ne sais toujours pas ce que Napoléon vient faire dans cette galère à part pour placer « bérézina » dans le communiqué de presse, mot qu’on ne trouve plus que dans les colonnes du Canard Enchainé. Où peut-être que la figure de Napoléon est convoquée (comme on dit!) pour son coté « folasse », celle d’un mec « glamour en diable » qui va à la guerre en collants blancs et petit boléro très près du corps…

Bizarrement les deux pièces qui sortent du lot sont les 6 film de 2 seconde de David Fincher et les mandalas de Paul Laffoley, autrement dit un réalisateur hollywoodien et un artiste outsider des années 1970! Comme cela se fait depuis plusieurs expos, le Palais montre des oeuvres d’un individu « borderline » (Paul Laffoley) et pour le coups ses mandalas apocalyptiques sont plutôt réussit. Mais l’astuce semble un peu  grossière pour montrer des trucs un peu narratifs (et même de la peinture, God Damned!) sans avoir l’air d’y toucher.

Finalement, Chasing Napoléon laisse le goût d’une bande annonce molassonne vantant les mérites d’une expo qui n’aura pas lieu.